C'est la première séance

Publié le par CFDT-FTV

Comme promis, Patrice Papet nous a présenté sa vision politique sur les négociations qui reprennent aujourd’hui. Comme on pouvait s’y attendre il s’évertue dans un premier temps à tenter de ne vexer personne (NDLR : c’est de bonne guerre). Pour la suite, on attendra de voir ce qui nous est proposé concrètement pour constater les vrais points d’accords et les vrais points d’achopement de cette négo. En substance voici les « bonnes feuilles » de la déclaration du directeur délégué à l’organisation, au dialogue social et aux ressources humaines…

Patrice Papet : « Ma volonté est de ne pas réduire les droits collectifs des salariés et d’aboutir à un accord. Nous ne voulons pas constituer une société à 2 ou 3 vitesses mais établir une traitement équitable et un statut collectif commun à tous les salariés de FTV…/… Dans cette négociation nous ne souhaitons pas faire plus ou moins mais mieux, vous jugerez nos propositions. Nous souhaitons faire converger les statuts des collaborateurs de FTV sans nier la spécificité des métiers. Nous voulons aboutir à un socle commun mais aussi prendre en compte les différences entre PTA et journalistes. Les calendriers ne sont pas les mêmes mais nous allons proposer un socle commun avec des livres spécifiques pour les PTA et les journalistes. D’autres livres spécifiques par exemple pour les intermittents sont à envisager…/…

D’une manière générale, nous devons être pragmatique et ne pas nous bloquer sur des détails. Si on met le temps de travail à part, je liste 4 enjeux majeurs dans cette négo :

- la définition des métiers
- Les qualifications et classifications
- Les salaires et les carrières
- Le paritarisme et le droit syndical

En ce qui concerne les métiers, nous devons prendre en compte le développement du numérique et le multimédia et engager une réflexion sur les métiers qui aille au-delà de cette négociation. Je parle d’évolutions et de nouvelles pratiques mais pas de nouveaux métiers (à part pour celui de webmestre). Cette démarche est indissociable d’une vraie GPEC (gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences).

A propos des classifications, je ne suis pas forcément accroché au système des critères classant (qui a fait grincer les dents de certains d’entre vous). Nous devons pouvoir produire un système qui permette d’expliquer clairement aux salariés le positionnement des postes.

En ce qui concerne les rémunérations, le système des avancements garantis peut laisser la place à un système de progression de carrière basé sur l’évolution de la compétence et de l’expérience. Nous devons mettre en place un nouveau système de régulation pour que personne ne soit à l’écart (mais lequel ? NDLR).

Sur le paritarisme, les nouveaux modes de régulation que nous allons mettre en place doivent permettre la transparence des traitements de carrière des salariés. Le bon système doit être le suivant : la direction générale négocie la masse salariale et les enveloppes de progression, l’encadrement opérationnel propose des salariés pour évolution et les syndicats vérifient l’équité de traitement de chaque salarié.

Concernant le calendrier, nous avons décidé de ne pas aller en cassation sur le jugement de la cour d’appel de juin, ce qui veut dire que nous souhaitons nous inscrire dans le calendrier que nous impose la justice à savoir signer au 9 févier un accord journalistes. Ce qui veut dire que d’ici là il nous faudra négocier le socle commun PTA-Journalistes et le livre journalistes.

Réactions des OS :

CFDT, SNJ et CGC demandent, qu’une expertise soit produite sur les usages en cours dans le groupe pour en avoir une vision globale ainsi que sur les Avantages Individuels Acquis, d’obtenir cette déclaration politique de la DRH par écrit, un débat sur l’évolution des métiers avant de rentrer dans les détails de la négo.

Par ailleurs la CFDT précise, que « les automatismes salariaux sont des garanties de carrière. Si vous trouvez un système qui garanti aux salariés une évolution de carrière équivalente, pourquoi pas. Mais nous attendons de voir vos propositions ».

Pour FO il s’agit d’une déclaration plutôt apaisante et pas agressive. Pour la CGT, le fait de ne pas vouloir faire qu’un seul texte « c’est un retour en arrière. On voit dans vote déclaration l’ombre portée du corporatisme (une nouvelle déclaration acrimonieuse contre le SNJ - NDLR). Pourquoi 2 systèmes de rémunération dans le même groupe ? ».

Réponses de la Direction

Lister les usages c’est trop complexe, on verra au moment de la signature de l’accord. Nous allons diffuser le texte politique de cette déclaration et c’est lui qui fera référence. Sur l’évolution des métiers, l’accord nous donne un cadre mais nous devons pouvoir le faire évoluer. Déjà, nous allons discuter de l’impact du multimédia sur les métiers dans le cadre de la négo. Voire avec des groupes de travail simultanément aux négo.

A propos des automatismes on va essayer de proposer un système aussi avantageux. On peut se fixer des durées indicatives ou maximales sans progression qui encadrent les pratiques. Nous pourrons nous engager à offrir des réponses qui déboucheront vers une évolution par augmentation, formation permettant d’évoluer ou réorientation professionnelle. On doit être transparent.

Sur le média global je ne suis pas un fanatique des H ou F à tout faire mais les pratiques évoluent et on doit en parler. La pratique entre certaines taches techniques et éditoriales est de plus en plus poreuse.

Lors de la prochaine réunion nous ferons le point sur l’état des négo et peignerons ce sur quoi il y a consensus et ce qui nous reste vraiment à négocier.

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